Sur les traces de ceux qui nous ont précédés à Mouzillon

L'environnement relationnel

Alors que Pierre GUILBAUD est né d'un père cultivateur et tonnelier, ses relations vont se porter vers des artisans et de commerçants. Les registres en témoignent.

Pierre GUILBAUD épouse Marie GUERIN le 05/02/1849 à Mouzillon. Marie GUERIN n'est pas fille de cultivateur-viticulteur, elle est la fille de François GUERIN qui était Marechal-Tailladier à Mouzillon. Le jour du mariage, les témoins sont Jean GUILBAUD, tonnelier, frère Jean-Baptiste COUILLEAU, beau-frère Jean BABONNEAU, 30 ans, arpenteur Pierre GUERIN, 69 ans, oncle paternel de la mariée.

Le frère de la mariée, Pierre GUERIN exercera diverses professions : tonnelier, marchand de vin...

Lors de la déclaration de la naissance du deuxième fils, Dominique GUILBAUD, le 27/07/1851 à Mouzillon, nous retrouvons Jean GUILBAUD, tonnelier, Jean BABONNEAU, arpenteur.

Le 26/11/1855 Pierre GUILBAUD est témoin lors du mariage de son frère Jean GUILBAUD avec Joséphine-Caroline HUCHET. La mariée est "tailleuse d'habits", fille d'un taillandier domicilié à la Greuzardière. Le deuxième témoin est François HUCHET maréchal.

Le 17/03/1856, l'acte de naissance de Marie-Joséphine GUILBAUD, fille de Jean GUILBAUD et de Joséphine-Caroline HUCHET, Pierre GUILBAUD, le boulanger et François HUCHET le maréchal se retrouvent en qualité de témoins.

Ils seront encore cité ensemble sur l'acte de naissance de Eudoxie-Euphrasie GUILBAUD le 22/12/1857.

La vie relationnelle du couple GUILBAUD-GUERIN est profondément conditionnée par ces artisans et par ces commerçants qui les entourent. C'est un groupe social qui se forme. Leurs enfants vont prolonger et enraciner cette caractéristique. Ils seront artisans ou commerçant et épouseront des artisans et des commerçants. Le mariage de Marie-Clémentine GUILBAUD, fille du couple GUILBAUD-GUERIN , avec Adolphe HARDY menuisier est significative de cette orientation sociologique. Il en est de même du mariage de Clément-Pierre GUILBAUD, fils du couple GUILBAUD-GUERIN, avec Marie-Anne FOULONNEAU.

Au fil des évènement familiaux apparait ce glissement qui s'est effectué en quelques dizaine d'année des professions de cultivateur vers des professions du commerce et de l'artisanat.

Les recensements

Le recensement de 1851

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Une recherche plus précise permet d'identifier les lieux, les noms et d'âge de tous ceux qui exercent une profession d'artisan et/ou de commerçant. Le recensement permet de saisir sur le vif les professions qui ont été enregistrées par les agents de ce recensement.

Le bourg de Mouzillon à lui seul regroupe plus de la moitié des artisans-commerçants :

36 demeurent dans le bourg;

32 sont dans les villages.

Au bourg de Mouzillon

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Dans le reste de la commune

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La position du bourg est primordiale; c'est là que se trouvent les aubergistes, les épiciers, le boucher, le boulanger, le cordonnier. La diversité des professions est bien marquée. C'est dans cet environnement que s'est installé Pierre GUILBAUD en 1848 ou en 1849 comme boulanger.

Bien que la place des femmes soit peu reconnue dans leurs activités professionnelles par les agents du recensement, il apparait que

6 sont reconnues à ce titre dans le bourg; la plus jeune a 16 ans;

5 sont reconnues à ce titre dans les villages; la plus âgée a 70 ans.

Nous sommes dans une communauté humaine qui ne disposent encore ni de droit à la retraite, ni de sécurité sociale, ni d'allocations familiales.

La création de ces petites entités économiques ont joué une rôle essentiel dans le développement de cette communauté par les initiatives prises, par les compétences développées, par l'accès à des biens et des services nouveaux.

Ce développement est en corrélation avec la formation scolaire. Ce commerce et cet artisanat se développent dans cette communauté où la majorité des hommes et des femmes peuvent lire et écrire.